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À propos de moi


L’artiste est né en 1955, dans la ville de Łódź où il a gravi tous les échelons de sa scolarité; c’est là qu’il s’est imprégné des odeurs, des goûts et des sons; et qu’il travaille aujourd’hui en tant que pédagogue; c’est là également qu’il a mis son oeuvre en chantier et qu’il développe sa créativité. Je suis profondément persuadé que son art se nourrit des images de sa ville natale, des images retenues dans son enfance et dans ses années d’apprentissage.

Et ce sont ces années qui nous forment, qui développent notre sensibilité, entre autre notre sensibilité sociale. Elles laissent une empreinte indélébile sur notre psychisme. Les images vues et ressenties à cette période-là restent à jamais gravées dans notre mémoire, notre conscience, notre subconscience.

Pratiquement toute notre vie, nous regardons les années qui arrivent à travers le filtre de notre jeunesse. Pour confirmer ces constatations, je citerai les mots de Włodzimierz Kotkowski dans l’une de ses critiques : „(…) bien que dans ce dessin il n’y ait aucune intention documentaire, moi en le regardant, je vois les alentours des rues Piotrkowska et Górna de Łódź”.

Le Łódź des années 50, 60 et 70 a laissé des traces dans la rue Reymont, mais ce témoignage n'a pas perduré dans la ville actuelle. C’était une ville où régnait un grand ethos du travail, une ville de contrastes dont les couleurs paraissaient assombries par le vernis épais des fumées industrielles, une ville d’apparitions oniriques, pleine des traces des cultures défuntes avec le cimetière juif, semble-t-il, le plus grand d’Europe. Ce cimetière est le champ de bataille où la nature a vaincu la culture en broyant dans son étreinte les structures géométriques des pierres tombales et en enlaçant les rectangles, les demi-cercles et les triangles tracés à l’aide d’une règle et d’un compas, grâce à la force biologique des branchettes et des plantes grimpantes.

(...) Nombreux furent les chercheurs qui soulignèrent que pour les alchimistes, la transmutation des métaux était importante, mais encore plus importante était la transmutation de l’homme. Comme un métal médiocre qui, en se purifiant dans le feu, se transformait en or noble, l’homme aussi se purifiait pour devenir un être nouveau, presque divin.

professeur Zbigniew Bajek

Textes


Allusions à la nature

Andrzej Grenda est un créateur qui maîtrise parfaitement le langage de la forme ainsi que son métier d’artiste, original et spirituel, qui lui sert à nous présenter sa vision. Les inventions pratiques de cet artiste répondent au besoin d’exprimer sur une surface plane ce que lui impose son imagination. Malgré les tensions dans les contrastes, il cherche continuellement dans la matière conçue, une certaine délicatesse qui évoque des associations avec la pratique du glacis, ayant permis antérieurement en peinture une justesse appréciable. La technique du dessin inventée par Andrzej Grenda est aussi complexe que le glacis, mais elle lui permet de créer des images monochromes où l’on aperçoit une vision vériste qui n’est qu’allusion à la nature. L’auteur mentionne parfois qu’il puise son inspiration dans les textes de Rainer Maria Rilke. Je crois donc qu’il importe de citer quelques descriptions lexicales concernant cette poésie : raffinement formel, lyrisme symbolique, atmosphère effervescente. Sans aucun doute seront-elles utiles pour caractériser les dessins d’Andrzej Grenda.

En employant le mot „dessiner”, nous pensons aussi au mot „écrire”, ce qui peut signifier en même temps „perpétuer son idée avec des lignes”. Mais dans ses dessins l’auteur n’accepte pas les lignes, en les excluant du jeu formel. Les valeurs qui nous attirent dans les grands volumes d’Andrzej Grenda sont plutôt liées à l’échelle très étendue des nuances grises et spatiales accentuées parfois par une noirceur veloutée. On a donc souvent affaire à des jeux de taches qui remplacent la rigueur habituelle des verticales et des horizontales.

Mais on remarque aussi que malgré tout, c’est la ligne d’horizon qui devient l’axe de plusieurs compositions. Une fois perturbée, elle déclenche les significations inattendues du contenu et de la forme, significations toujours difficiles à analyser, car dotées d’un mystère inextricable. Cette ligne devient la force motrice de toute la narration artistique. On l’aperçoit également au premier plan dans les petites oeuvres intitulées Lettres à toi. Tous les dessins d’Andrzej Grenda que j’ai eu le plaisir de voir gardent toujours le même niveau élevé, mais je tiens à rappeler ceux que j’apprécie le plus : Prophétie II et Panneaux publicitaires à 4 heures du matin, un dimanche. Leur structure semble quelque peu nonchalante, quoique réfléchie et circonspecte, puisque dans ce rythme tourbillonnant ou plutot cinématographique apparaît un élément très contemporain. L’espace transcendant du ciel se heurte ici à la synthèse de tout ce qui nous entoure dans les rues d’une grande ville. Et bien que dans ces dessins il n’y ait aucune intention documentaire, je reconnais le carrefour des rues Główna et Piotrkowska de Łódź. Le contenu de tous ces dessins – contenu plutôt philosophique – marqué par la personnalité créatrice de l’auteur, va de pair avec leur valeur artistique et influence les spectateurs avec une grande intensité.

professeur Włodzimierz Kotkowski

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